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Le travail gouvernemental au Cameroun n'est pas gravé dans un schéma figé, il se transforme au gré des évolutions constitutionnelles et institutionnelles, avec ses constantes et ses ruptures. Il n'a pas, à titre d'exemple, échappé à l'exigence de spécialisation qui introduit une forte dose de scissiparité dans la structure gouvernementale et un accroissement du nombre de départements ministériels ; d'une douzaine en 1960 à trente-six depuis la réorganisation du 9 décembre 2011, et même trente-sept après la modification induite par le décret 1102018/190 du 2 mars 2018, qui éclate l'ancien ministère de l'Administration territoriale et de la Décentralisation en deux : ministère de l'Administration territoriale et ministère de la Décentralisation et du Développement local. Cette tendance haussière, qui peut s'apparenter à une inflation ministérielle, est aussi la preuve que le Cameroun n'appartient pas à la catégorie des pays souffrant d'une sous-administration, la densité de la structure gouvernementale, avec ses ramifications sur l'étendue du territoire, permet que le pays soit globalement « bien tenu » et donc effectivement gouverné.
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