Sans l’amour d’une mère, on grandit incomplet, bancal, le cœur plein de failles. À l’image d’Antoine, dandy dédaigneux qui promène sa morgue et sa vanité dans les soirées mondaines et s’aveugle de lumières artificielles pour se détourner de la douleur qui le hante. Mais bientôt, Maxime, son frère tant jalousé, ramènera Thamar au pays, au Mboasu. Dépossédé de l’objet de sa haine, de cette mère qui l’a abandonné, Antoine se retrouve seul face à son âme chagrine. Il va alors devoir découvrir le chemin de sa rédemption pour apprendre à – s’ – aimer… « Après sa trilogie sur l’Afrique, violente, hantée par tant de fantômes, la romancière d’origine camerounaise, qui vit à Paris, s’intéresse à la communauté afropéenne. Avec le même talent pour mêler fable et réalisme. » Le Figaro Madame
Née à Douala (Cameroun) en 1973, Léonora Miano vit en France depuis 1991. L’Intérieur de la nuit, son premier roman publié, a fêté ses dix ans en 2015. Depuis cet ouvrage couronné de plusieurs prix, Léonora Miano a accumulé les récompenses littéraires. À ce jour, quatorze ouvrages – romans, nouvelles, théâtre, essai – ont été publiés sous sa signature. Son écriture s’attache à comprendre les expériences subsahariennes et afrodescendantes, pour les inscrire dans la conscience du monde. Centrés sur l’intimité des êtres, ses textes présentent les Subsahariens et les Afrodescendants de façon à leur permettre de refléter l’humanité de tous. Bien qu’enracinés dans un espace et une histoire spécifiques, ses personnages sont universels. Léonora Miano est le premier auteur de fiction à désigner les identités afropéennes dans le texte littéraire, donnant ainsi une épaisseur à cette nouvelle ethnicité. C’est aussi à elle que l’on doit La Saison de l’ombre, l’un des rares ouvrages de fiction présentant la déportation transatlantique des Subsahariens du point de vue intime des populations endeuillées par cette tragédie. En quelques années, cette défricheuse d’espaces nouveaux a su tracer un sillon unique. Léonora Miano a reçu le prix Goncourt des lycéens en 2006 pour Contours du jour qui vient, le Prix Seligmann contre le racisme en 2012 pour Écrits pour la parole, le Grand prix du roman métis et le prix Femina en 2013 pour La Saison de l’ombre.
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